Vous savez, quand on est confortable dans une pratique qui nous permet de créer avec aise et rapidité tout en ayant l’impression que cela se fait tout seul? Qu’on peut se concentrer uniquement sur le contenu et sa profondeur?
C’est dans ce confort-là que j’écrivais et publiais mes textes pour mon blogue sur mon site Internet depuis près de huit ans. Alors, imaginez ma déception quand j’ai reçu un courriel m’annonçant que mon site Internet www.carnetspirituel.com, que j’avais créé avec une certaine plateforme et qui se gérait avec tellement d’aisance, allait être migré au début du mois de décembre vers une autre plateforme.
Une fois mon site migré, j’ai été visiter l’envers du décor. D’apparence fidèle à l’original, sa structure interne était tout autre ainsi que sa gestion. Une autre déception… Devrais-je laisser aller mon site? Comme tout cela se passait avant Noël, que j’étais mûre pour des vacances et que mon attention était bien ailleurs, surtout sur cet Enfant-Jésus qui allait naitre, j’ai remis ma préoccupation à plus tard.
À la fin du mois de décembre, j’ai vécu une retraite répondant à mon désir de terminer l’année et de commencer la nouvelle avec Lui, en Sa Présence. J’y ai fait de belles découvertes. Entre autres, celle du bienheureux Giacomo Alberione (1884-1971)[1]. Ce nouvel ami dont je n’avais jamais entendu parler allait entrer discrètement dans ma vie, pour me redonner, en temps opportun, l’encouragement dont j’avais besoin.
De plus, je suis revenue chez moi avec un livre, Jérusalem le livre de vie, pour lequel j’ai eu un véritable coup de cœur. C’était la première fois, depuis longtemps, que je dévorais un livre avec autant de bonheur et de satisfaction de l’âme. Bref, ça goûtait bon.
Au retour de ce séjour, j’ai donc eu un nouvel élan me motivant à essayer de mieux comprendre le fonctionnement technique de la nouvelle plateforme où était hébergé mon site. Ce n’était pas compliqué, c’était seulement différent et moins convivial. Par contre, je me suis rendu compte que mon blogue sur lequel je publiais mes textes régulièrement ne pouvait plus exister. Une 3e déception… Puis quand j’ai vu le prix qui me serait demandé à l’avenir, en dollars US en plus, une 4e déception. En communiquant avec le service technique par clavardage, à cause du décalage horaire, il m’a été impossible de communiquer avec une personne francophone. Une 5e déception, même si je me débrouille bien en anglais.
Comme j’étais lancée sur un nouvel élan, je me suis mise à faire des recherches pour trouver une autre plateforme. Je me suis rendue à l’évidence, que même sur une nouvelle plateforme dont je connaissais la gestion, je devrai rebâtir mon site de A à Z. Tout recommencer à zéro… Je m’encourageais en me disant que c’est bon le changement, que ça rafraichirait mon site, mais je ne m’en sentais pas l’énergie.
Je l’avais commencé tout petit, ce site, puis il avait grandi au fil du temps. J’avais eu un nouvel élan en conscientisant l’importance d’un site tel que le mien, mais pas le feu sacré qui me permettait de foncer. C’est alors que j’ai eu la faible, mais l’audible intuition intérieure de fermer mon site et même d’arrêter d’écrire. « À quoi ça sert? Ce n’est pas important ce que tu as à dire! Ça ne fera aucune différence dans le monde si ton site Internet n’existe plus! » Je n’ai pas mis longtemps à comprendre que ces propos qui m’habitaient n’étaient certainement pas insufflés par l’Esprit de Vie…
J’ai fait silence, j’ai prié. J’ai confié à Jésus ce projet tout en repensant au bienheureux Giacomo Alberione, demandant à ce dernier de faire quelque chose… Et j’ai tout mis de côté, même si je savais que je devais me décider avant le 15 janvier. J’étais en paix. J’étais confiante, car dans mon agenda, il me restait du temps libre les 13 et 14 janvier pour agir.
Le 12 janvier, pendant que j’écrivais un courriel à un technicien informatique dans le cadre de mon travail, une idée m’a traversé l’esprit. Et si je demandais à cette agence que je connais? C’était mon seul espoir. De fait, le 13 janvier, ils ont pu récupérer et transférer mon site gratuitement sur une plateforme qui m’est connue au même prix d’hébergement que je payais avant. J’étais contente aussi d’encourager les gens d’ici, plutôt qu’une compagnie gérée quelque part dans le fin fond de l’Europe.
J’en ai profité pour faire une modification au nom de domaine de mon site. Le .com est devenu .org. C’est tellement plus significatif pour moi.
Donc, après plus de deux mois de flottement qui m’a fait manquer mes publications habituelles des fêtes liturgiques du temps de Noël, du Nouvel An et bien d’autres, me revoici, plus convaincue que jamais de l’importance de mon petit apport de lumière dans ce vaste monde de ténèbres.
Je suis tellement reconnaissante de pouvoir continuer à témoigner, par mes écrits, de la Vie qui m’habite.
Je vous laisse avec un extrait du chapitre sur la prière du livre Jérusalem le livre de vie qui vient rejoindre, pour moi, ce que Jésus nous enseigne dans la Divine Volonté.
« Ainsi, dans la prière, trouveras-tu la paix, la lumière, la joie. Elle sera source de ton amour et force de ta vie. Pour éclairer ton intelligence, prie. Pour discerner ta route, prie. Pour unifier ton être, prie. Pour illuminer ton visage et réjouir ton cœur, prie. Pour t’incorporer au Christ, prie : ce n’est plus toi qui vis, c’est le Christ qui vit en toi. Peu à peu, te voilà éclairé, lavé, purifié, construit, réjoui, vivifié. Te voilà déifié. Tu peux entrer par toute ta plénitude dans toute la plénitude de Dieu. Tu n’attends plus que de contempler sa Gloire. »[2]
__________________
[1] Prêtre italien, fondateur de la Famille Paulinienne, qui regroupe de nombreuses congrégations. Réputé comme « l’apôtre des mass médias », il a aussi été l’éditeur de plusieurs revues chrétiennes et de publications évangéliques. (Wikipédia)
[2] Fraternités Monastiques de Jérusalem, Livre de vie, Cerf, Paris, 7e édition 2014, pages 26-27. Voici les références bibliques données en références par l’auteur pour ce passage : Jn 14, 27; Jn 15,11; 2 Co 3,8; Ga 2,20; Jn 10, 34-35; Ep 3, 19; Jn 17, 24; 2 Co 4,6.